Mardi 2 juin 2009 à 9:05
Prenez devant vous une fourmi. Quelle est votre réaction ?
La plupart des gens n'y verront ni chaud ni froid et n'y prêteront guère attention.
D'autres joueront à se la faire courir sur les doigts.
Certains, plus cruels ( mais que je remercie ), l'écraseront sans qu'elle ait eu le temps de comprendre.
Certains veilleront à ce qu'elle ne s'approche pas.
Si il y a des fanas de photos, ils feront sûrement un gros plan, en mode macro.
Et enfin, il y a une minorité qui criera à la vue de la proximité de l'insecte en question et s'en ira. Les neuf dixièmes de ces gens auront été traumatisés durant leur vie soit par la vue de livres ou de films catastrophes avec des fourmis géantes qui dévorent tout le monde soit par une véritable rencontre qui s'est mal passée. Et le dixième restant en aura peur sans comprendre pourquoi. J'en fais partie.
Maintenant imaginez que vous habitez dans une maison dont la terrasse qui donne sur le jardin est recouverte de poutres sur lesquelles pousse une vigne, qui soit-dit en passant est assez pénible d'entretien quand en automne les raisins tombent par terre et forment une bouillie immonde par terre.
Jusque là tout va bien.
Et là, vous combinez les deux facteurs : fourmis et vigne.
Hypothèse : les fourmis ne sont pas seulement sur la vigne mais dans la poutre.
Démonstration : Vous trouvez de la sciure de bois étonnament abondante par terre, en dessous d'une poutre accolée au mur de la maison. Vous levez la tête et apercevez des colonnes de fourmis qui trotinnent avec entrain ( bien sûr c'est pas vrai, elles ne trotinnent pas avec entrain, selon moi elles vont beaucoup trop vite même, mais ça rend mieux comme ça ). Après une série de formules mathématiques, vous trouvez qu'il y a 99,5 % de chance que la sciure et les fourmis soient liées. Et donc vous faites l'hypothèse décrite plus haut.
Application : votre père fait l'achat d'un insecticide complètement anti-écolo mais aussi totalement anti-fourmis. Après avoir vaporisé sur les poutres, vous laissez passer un jour d'observation. Votre père retourne dehors et a la joie de constater qu'il n'a pas pollué la planète pour rien : des cadavres de fourmis parsèment la terrasse.
Conclusion : les fourmis se trouvent bien dans les poutres et vous allez pouvoir les faire éradiquer tranquillement par votre père.
Deuxième conclusion : les fourmis qui tomberont donc des poutres seront multipliées par le taux d'insecticide administré.
Troisième conclusion : vous ne sortez donc plus dans votre jardin.
PS : le premier paragraphe est valable pour d'autres insectes comme les araignées, les guèpes ( bien qu'elles soient plus dures à écraser et à prendre en photo ), les sauterelles...
Commentaires
Par Mardi 2 juin 2009 à 20:09
le Je te comprends parfaitement! Pour moi, c'est encore pire: tous les insectes entrent dans la catégorie de la phobie inexplicable! Fourmis, oui, mais aussi bestioles d'humidité, mouches, moustiques, larves... Le pire, ce sont les araignées. Si j'en vois une, les oreilles de tous les êtres vivant à moins d'un kilomètre se retrouvent désintégrées! :p
Par Dimanche 2 août 2009 à 18:00
le Hum, je crois avoir été totalement épargnée de la phobie des fourmis grâce à Werber, et à ses livres qui se trouvaient sur ma table de nuit depuis aussi loin que je me souvienne.
Autrement, c'est pas plutôt des termites dans les poutres ?
Pour finir, j'compatis totalement pour la phobie inexpliquée des insectes (excepté les fourmis :D).
Autrement, c'est pas plutôt des termites dans les poutres ?
Pour finir, j'compatis totalement pour la phobie inexpliquée des insectes (excepté les fourmis :D).
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Je déteste ce qui se "vaporise" et en reste aux gouttes de miellat à l'arsenic, s'il n'y a ni enfants ni chiens dans les environs...