Lundi 14 avril 2008 à 22:31

Non, laissez-moi y retourner ! Naan ! !
C'était tellement bien ce petit séjour à Saint-André-Les-Alpes…
Tout un roman.

1. Le train des Pignes

    Le Train des Pignes est composé de petits wagonnets, dont chacun possède son propre moteur et qui peuvent ainsi se détacher ou s'assembler à loisir. Le Train des Pignes dépasse rarement trois wagons ( et donc trois bus, un wagonnet faisant à peu près un bus ).
    Il produit un petit klaxon reconnaissable depuis toujours pour moi, depuis toute petite accourant à son appel, sur le balcon de ma grand-mère et le regardant passer avec envie.
    On est projeté de tous les côtés, c'est excellent, mieux qu'à Disney Land. Au début, étant donné que pour moi c'était la première fois, je me suis accrochée à mon siège, serrant les dents, les yeux, les fesses et le reste !
    Mais après, on apprend à se détendre, on se dit que même si le train là, il est au dessus de l'eau vers 5 mètres de hauteur, on a le temps de voir un déraillement arriver et de se précipiter de l'autre côté.
    Les paysages sont splendides quand on ne passe pas sous un tunnel : montagnes, villages perchés, le Var ( le fleuve ), roches en pagaille, strates…

    2. Le grand-père

    Nous descendons à l'arrêt de Puget. Le grand-père de Dominique (celui qui nous a hébergé) a effectivement décidé de nous conduire jusqu'à la destination finale, en prétextant que nous ne saurions pas nous débrouiller pour faire marcher l'eau, le gaz and co ( et oui, maison totalement isolée ). Tout le long du trajet nous avons ainsi découvert un patriote niçois, pur nissart ( il le parle ), connaissant toute l'histoire du Comté de Nice et la géographie des lieux sur le bout des doigts.
    Extrait :
    Tu lui as dit où on était là Dominique ? On est en France maintenant. Avant on était dans le Comté de Nice, maintenant on est en France...
    Invectivant Dominique tout le long du chemin, il lui reprochait de ne pas nous expliquer tel montagne devant laquelle on passait, on la signification du nom de tel col…
    Nous avons même fait un détour pour admirer le stratotype.
    Je ne peux pas vous expliquer en détail, sachez juste qu'apparemment, ce sont des strates visibles qui sont reconnues dans le monde entier comme étant les strates de référence représentant les différentes époques que vécut notre planète ( genre crétacé inférieur, supérieur… ).
    Il a fallu qu'Alexis mesure la longueur d'une strate pour ensuite déterminer son âge et donc la période de sa création. Un frisson dans le dos, je croisais les doigts pour ne pas être interrogée par cet homme, qui a fait de cette virée une véritable sortie pédagogique, et qui, bien que très gentil, m'impressionnait quand même par son air d'ours bourru et jamais content. Il me faisait penser à un prof', oh insulte suprême pour lui, qui honnit le système d'éducation d'aujourd'hui et se plaint que son fils, son père et ses deux belles-sœurs soient instituteurs.

    3. La maison

    Nous sommes arrivés à la maison, grande maison, qui comprenaient, j'ai bien compté, 13 salles, plus un garage, plus un entrepôt à bois. Une belle maison aux volets bleus.
    Ce n'était pas facile de s'orienter au début.
    Seule aux alentours, isolée, à part des voisins que nous avons entraperçu, peu amènes, voir carrément détestables à en croire Dominique.

4. Les roubines ( ou dos d'éléphant )

    Les robines sont des collines de marnes noires sculptées par l'érosion. Ce sont des collines complètement friables par temps sec, où on peut trouver plein de fossiles tels que des queues de poisson, des coquillages…Elles forment ces collines aux formes escarpées que vous pouvez voir en photo. Avec Dominique et Alexis, ce fut la course dans les roubines, nous sautions d'une roubine à l'autre tels des chèvres, nous dévalions les roubines en entraînant des minis avalanches sur nos traces, nous nous enfoncions dedans… Un vrai bonheur, mais physique je dois dire.
    Quand il pleut par contre, c'est pire que de la glaise dans une grotte. Des semelles qui pèsent trois tonnes viennent s'ajouter sous nos chaussures, on s'enfonce jusqu'aux chevilles si on reste sur place trop longtemps.
    Ca a occasionné bien sûr des batailles de boules de glaise, et je dois avouer que ce n'est pas super quand on est revenus, couverts de boue comme après une thalasso particulièrement éprouvante.
     

    5. Eurosport

    Oui, cette chaîne mérite à elle seule un chapitre sur nos péripéties. Il faut d'abord savoir que la télé de là-bas ne possédait pas le cable mais par un miracle satellitaire on captait Eurosport. Ah, Eurosport… Une chaîne d'une diversité infinie.
    Déjà, les épreuves étaient commentées par des anglais, ce qui n'aidait pas à la compréhension. Mais de plus, lors des pages publicitaires, ces dernières étaient en allemand !
    Nous tombions systématiquement sur les mêmes pubs : Veolia Environnement et aussi une pub pour ceux qui fabriquent les tunnels d'avion…
    Et nous tombions aussi systématiquement sur les épreuves de curling, un sport qui nous a fait rire plus d'une fois. J'ai bien peur que moi, Dominique et Alexis ne comprenions rien à la beauté de ce sport qui pour nous, ressemblait fortement à de la pétanque sur glace à l'exception près que justement c'est sur glace et que les gars frottent comme des malades sur la glace avec des balais, pour augmenter la portée de la balle.
    De bonnes tranches de rigolade.

6. Les jeux

    Nous nous sommes de plus livrés à de palpitantes activités qui ne paraîtront guère étonnantes à ceux qui nous connaissent : de nombreuses parties de tarot ! Avec en plus deux jeux que j'avais apporté tout simplement excellents, qui peuvent paraître simplets si vous vous renseignez dessus mais qui sont simplement délirants : Laoupala et Rapidcroco. Ou comment s'arracher les cheveux en moins de deux pour les stressés dans mon genre.

7. Dominique

    Et comment ne pas finir par notre charmant hôte Dominique ? Affublé de son éternelle écharpe rayée, le sourire aux coins des lèvres, et les cheveux bientôt devant les yeux, il tombe amoureux de toutes les jolies filles qu'il croise et se targue du fait qu'elles le sont aussi sans le savoir ( amoureuses de lui ).
    Bon crapahuteur, il doit connaître toute la zone ou l'on était. Son jeu préféré ? Les roubines bien sûr.
    Toujours charmant, poli et patient ( il faut l'être avec moi ), il n'a quand même pas hésité à s'allier avec Alexis pour me taquiner . Solidarité masculine soi disant.
    Un sacré numéro !

    Ah, je voudrais tant y retourner…
    Et bravo à tous ceux qui ont eu la patience de tout lire.

Samedi 5 avril 2008 à 15:40

Pour moi, ce sont les vacances qui commencent. Oui, les profs ne nous ont pas trop chargé sous prétexte que c'est la dernière ligne droite avant le bac. Le prof de physique nous donne un polycopié rempli d'exercices. Le prof de maths nous envoie par e-mail le " kit de survie bac s " ou tout ce qu'il faut savoir parce que ça tombera à coup sûr.
Ce soir, c'est fête remplie d'adultes, de paëlla et peut-être de chats.
Demain, ce sera train des Pignes direction la montagne dans un village à côté de Castellane.
Dire que j'ai toujours rêvé de prendre le train des Pignes...
De dimanche à jeudi donc, plus de nouvelles de ma personne ici. Je m'en vais pour plusieurs jours d'une vie excitante en compagnie de deux charmants personnages.
Pas trop de bétises, non. Je reviendrais en un seul morceau.

Photo par 333bracket

Lundi 31 mars 2008 à 20:36

Les détenus répondant à l'affaire " Arche de Zoé " ont été libéré. Enfin pas tous exactement, deux sont encore placés en garde à vue.
C'est émouvant de voir la joie des proches.
Mais on peut aussi se demander si cette libération est justifiée. On ne saura jamais en effet, si ces orphelins en étaient vraiment où s'ils avaient des proches.
Mais ce n'est pas tant ça qui me " chiffonne " non, je suis même plutôt contente, mais le fait que le Tchad demande une réparation de 6,5 millions d'euros ! Oui vous avez bien lu le montant.
Alors là de deux choses l'une : soit les enfants étaient orphelins et dans ce cas, les 6,5 millions d'euros ne dédommageront pas la famille puisqu'elle n'existe plus et donc iront droit dans les caisses de ce pays, soit ces enfants possédaient une famille et ce n'est pas l'argent qui fera rattraper le temps perdu aux familles. De plus, les 6,5 millions d'euros ne seront pas redistribués intégralement aux victimes, il ne faut pas rêver non plus.
C'est donner un prix à la vie, c'est faire de ces enfants une sorte de monnaie d'échange : vous nous avez enlevé tant d'enfants, on réclame telle somme. C'est hypocrite. Ces orphelins sont considérés plus comme une valeur marchande que comme des êtres ayant les mêmes droits que les autres.

( Il se peut aussi que mon point de vue soit complètement erroné, et une discussion s'impose. N'hésitez pas à me faire part de vos objections si vous en avez. )

Vendredi 28 mars 2008 à 16:39

En fait, je ne sais pas trop de quoi parler en ce moment...

Vendredi 21 mars 2008 à 21:43

Et voilà, la semaine est finie. Je crois que ça a été la plus longue semaine de toute ma vie. J'en retirerais plusieurs choses. Déjà, que j'ai été fidèle à moi-même durant ces exams. Et puis qu'il y a des profs de toutes sortes : des paranos, des qui-ont-un-peu-trop-fumé-avant-de-venir, des un-tantinet-maniaque et des qui-comprennent-pas-que-si-les-volets-s'ouvrent-pas-parce-qu'ils-sont-cassés-c'est-qu'ils-ne-s'ouvrent-pas-point-et-que-oui-on-va-passer-la-semaine-dans-cette-salle-pourrie-volets-fermés ( oui c'est important de révasser en regardant par la fenêtre pendant un bac blanc, même les assidus du travail vous le diront ).
On a vu des sujets de toutes sortes aussi : des faciles et des difficiles, des ludiques ( coloriage du croquis de géo ) et des ennuyeux, des merde-j'ai-oublié-la-formule et autres...
On a des individus qui ont demandé durant les exams ce qu'était la Guerre Froide, qui était Staline, et qui ont réussi à confondre "logarithme népérien" avec "lémuriens". Véridique.

Ce blog va reprendre son activité d'antan. Je me félicite d'avoir pensé à renouveller le premium, n'ayant pas pu ouvrir ma boîte mail pour recevoir les messages de Cow.

Le vent dégrade la température extérieure, il fait frisquet. Heureusement le soleil se pointe de plus en plus. Les arbres se couvrent de fleurs roses ou blanches et c'est marrant parce qu'en presque dix-sept ans d'existence c'est la première fois que je remarque que les fleurs poussent avant les feuilles, étant toujours persuadée du contraire jusque là.
Quelques arbres irréductibles ont toujours leurs feuilles mortes de l'automne dernier ( surtout les chênes ) et ça me paraît extraordinaire qu'elles aient pu s'accrocher aussi longtemps. Mais le vent d'aujourd'hui en a décroché plus d'une et j'avais l'horrible impression, en voiture, que ces feuilles qui glissaient sur la route à toute vitesse étaient des souris affolées sur lesquelles allaient passer les roues de la Twingo.

Bon week-end à tous ceux qui ont fini leurs examens et qui se sentent soulagés. Bonne chance à ceux qui révisent encore. Moi, je vais repartir à l'aventure avec le club de spéléo...

Photo de Christinavk



Lundi 10 mars 2008 à 20:46

Oui, je sais que j'ai été pas mal absente ces derniers temps. De plus, je ne serais certainement pas là pendant au moins deux semaines ( et oui, pour cause de bac blanc ). Mais hier, j'ai découvert quelque chose de fabuleux, quelque chose que m'a fait découvrir mon Alchimiste, que lui il connaissait depuis déjà longtemps et dans lequel il a acquis un certain niveau : la spéléologie. Mais oui, vous savez, les histoires de grottes, de trous dans la terre, de stalagmites et de stalactites. Et bien vous y êtes. J'ai donc réalisé mes premiers pas sous terre, hier, pendant 5 heures. Cinq heures merveilleuses avec, certes, quelques difficultés, mais on a rien sans rien. Au programme : chauves-souris, descentes dans de la bonne glaise qui ne se détache qu'à grand peine des chaussures, une petite escalade avec en prime un passage plutôt difficile sur des parois glissantes, une salle merveilleuse pleine de stalactites et de leurs consoeurs fixées au sol, les stalagmites, même que mon Alchimiste n'avait jamais vu ça, une stalactite en tire-bouchon, un siphon...
Absolument génial... Avec en plus, les félicitations du moniteur qui apparement, trouve que je me suis bien débrouillée pour une première fois. Alors, toute fière et des images plein les yeux, je me suis endormie comme une masse le soir dans mon lit. Et dans le noir... je me suis cru encore dans ma grotte...
Le réveil fut plus difficile car douloureux. Mais bon, j'ai des muscles en acier maintenant.
Ce que j'ai visité ? Le Trou du Boeuf. Pas de véritable photo trouvée à part celles sur le siphon, mais bon, la visite est réservée aux plongeurs et nous n'en avons donc rien vu.
Pour ceux qui s'intéresseraient aux avancées qui ont eu lieu à cet endroit : HERE !

Jeudi 28 février 2008 à 16:52

POUR ELLE. SAUVONS-LA. SAUVONS INGRID BÉTANCOURT.

Mercredi 27 février 2008 à 15:56

Ceci est l'heure fatale. L'heure où sonne le glas.
Ne surtout pas se décourager à cause d'un enfoiré de première.
C'est dur. Cela fait trois-quatre jours que la barre est revenue, et qu'elle pèse davantage, synonyme d'un stress accru. Je suis une assidue de l'école de stress. C'est peut-être bête. Mais enfin tout ça je l'ai déjà expliqué il y a deux articles. Les larmes aux yeux à retenir toute la journée, les sourires qui ne viennent pas ou qui sont affreusement tordus, si tordus que je me sens fausse, très fausse, les doigts qui se tordent, et surtout, ce sentiment qu'on dirait devenu tangible, palpable, qui se loge dans ma poitrine. Je pourrais presque converser avec et c'est la première fois qu'une telle chose se produit. Ce regret si présent mélangé au désespoir.

Mais ici, c'est un blog où je peux me défouler. Ce n'est pas un blog de pleurs et de lamentations.

" Plus criminel que Barrabas
  Cornu comme les mauvais anges
  Quel Belzébuth es-tu là-bas
  Nourri d'immondice et de fange
  Nous n'irons pas à tes sabbats

  Poisson pourri de Salonique
  Long collier des sommeils affreux
  D'yeux arrachés à coup de pique
  Ta mère fit un pet foireux
  Et tu naquis de sa colique.

Allez le premier qui trouve l'auteur sans tricher, je le félicite ! Je suis quelqu'un de naïf alors j'ai l'audace de croire que vous ne profiterez pas de nos magnifiques moteurs de recherche présents sur le net. C'est trop rapide comme ça.

EDIT : Bravo à Dev.Ious qui a trouvé en suivant les petits indices. C'est bien Apollinaire.

Photo de Lauren rabbit

Vendredi 22 février 2008 à 22:05

"La fenêtre. J'observe longuement, songe à ce qui peut tant fasciner les gens, mais je demeure perplexe. Les paysages ne m'ont jamais attirée. Certes, c'est peut-être apaisant, magique, angoissant; mais pas de mystère, pas d'échange. Et puis c'est beau, c'est laid, mais ça n'a pas l'intensité du visage.
[...]
Un inconnu pousse la porte du compartiment, il a quitté le sien pour plus de tranquilité sans doute. Il me regarde, me demande s'il peut rester là, en face de moi; je lui réponds que oui, les places ne sont pas réservées. Je n'essaie pas de freiner l'adrénaline. Non, je la laisse envahir mon cerveau, puis je me délecte de la suite. J'exulte, je m'extasie, je m'excite. Enfin une vraie physionomie et pas des moindres. Il est brun aux yeux verts. C'est déjà beaucoup. Mais la délicatesse de ses traits s'impose, je dirais presque avec trop d'harmonie. Chez lui c'est fin, c'est délicat. C'est harmonieux et il le sait. Il s'est assis sur la banquette de façon à ce que je ne manque aucun de ses gestes. Je ne suis pas idiote, je sais bien que ma présence n'est qu'un détail. Il connaît les femmes...
[...]
Il fait chaud dans le compartiment. Au point qu'il déboutonne un peu plus sa chemise tout en me regardant, l'oeil aguicheur. Je retiens un éclat de rire face à cette situation on ne peut plus cliché. Il dégage une mèche de son front luisant. Quelle chaleur... Il soupire, d'un long soupir profondément blasé, puis il saisit son sac, en sort une bouteille de bière.
On a connu manière plus élégante. Tout d'abord, il arrache la capsule avec ses dents pour la recracher sur la banquette. Puis, bouteille en main, il se vautre dans son siège après avoir ôté ses chaussures. Mon cerveau n'admet pas ce qu'il voit, volontairement je prolonge son temps de réaction. Il porte la bouteille à ses lèvres, boit comme un déshydraté. Le contraste est saisissant : à se demander si l'homme qui était devant moi cinq minutes auparavant est bien celui qui descend sa bibine chronomètre en main.
[...]
La bière ne lui coule plus le long des joues, c'est désormais un filet de bave qui humecte le coin de ses lèvres. Il déglutit d'avoir si vite englouti. Une fois que la bouteille est vide, il lèche le goulot, fourre sa langue dedans our en essuyer ce qui reste. Il fourre sa langue énorme, visqueuse, toujours plus loin, i loin qu'on la voit toute entière, déformée par les effets d'optique du verre.
Puis, comme il a léché les dernières gouttes, il tente de retirer sa langue du goulot. Seulement, elle ne passe plus. Affolé, il tire sur la bouteille pour s'en dépêtrer, pris au piège par un effet ventouse. Il panique, arrache à deux mains la bouteille qui tient bon malgré tout. Plus il tire, plus la langue s'étire, enfle à son extrémité, prend une teinte violacée. La lutte est sans merci; j'y assiste, sidérée, et contemple le résultat pitoyable. C'est un beau final.
La bouteille resplendit, suspendue dans le vide, ne libérant qu'une moitié de langue, l'autre emprisonnée dans son étau de verre. Il me regarde les yeux suppliants, la langue boursouflée. Le paroxysme du ridicule. Malgré ma répulsion, je ne peux qu'applaudir : je le fixe dans les yeux et coasse, coasse.
J'éclate de rire, prends mon sac, sors du compartiment. Je cherche une place près de la fenêtre. J'ai beaucoup appris : les paysages sont fascinants."

Kronen, de Maud Lecacheur

Kronen, la nouvelle de Maud Lecacheur est l'un des six textes séléctionnés lors du Prix Clara. Ces six textes forment le livre Prix Clara, un prix "créé en mémoire de Clara, décédée subitement à l'âge de 13 ans des suites d'une malformation cardiaque non décelée." Ce prix est exclusivement réservé aux écrivains de moins de 17 ans. L'édition de ce livre a permi de verser les bénéfices à l'association pour la recherche en cardiologie de l'hôpital Necker-Enfants malades.

Si vous voulez participer au prix 2008 c'est ici.
Si vous voulez plus de renseignements, par
.

Un autre texte du même livre que j'ai beaucoup aimé : celui de Ludivine Manric, Parce que c'était toi, parce que c'était moi. Délicieusement retors, ne vous fiez pas au titre. A vrai dire, on ne s'attend en rien à cette magnifique chute.

Jeudi 21 février 2008 à 23:01

Vous n'empêcherez jamais Charley, en grande stressée qu'elle est, de ne pas avoir peur pour son avenir. Une peur qui peut conduire à des heures de réflexions intenses au milieu de la nuit, à des larmes vite étouffées dans l'oreiller et à des regrets qui prennent toute la place. Ridicule, certes. Mais c'est comme un besoin, peut-être que je me sens mieux si je me sens menacée, sur un piédestal bancal. Inconsciemment alors. Parce que l'angoisse est là, et bien là consciemment. L'angoisse de rater mon inscription à la fac de médecine alors que je l'ai déjà fait mais on sait jamais, peut-être que demain leur site va buguer à mort ou qu'il y avait quelque chose de plus à faire que je n'ai pas fait, l'angoisse de rater un contrôle de maths ce qui m'arrive souvent parce que je ne révise jamais assez, je ne m'exerce jamais assez, je ne suis pas assez concentrée; l'angoisse de toujours dire un mot de travers face à des gens qui n'ont pas forcément envie de parler, l'angoisse de ne pas réussir cette putain d'année de médecine, l'angoisse de perdre tout contact avec les gens que j'aime parce qu'ils iront dans des coins innaccessibles pour moi, en train de bosser, l'angoisse de décevoir tout le monde, l'angoisse que ce connard ne parte jamais, l'angoisse de ne pas être comprise sur la seule chose dont je sois sûre jusqu'à présent...

Bref... Et si j'apprenais à me calmer ?

Image trouvée sur sami.is.free.fr

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